samedi 22 mai 2010

GNOSE-3-


Il n'est pas forcément utile de se faire des noeuds au cerveau. Cependant le langage structure notre pensée.
......
J'ai plongé dans le mystère de la beauté. Tout d'un coup! c'était époustouflant. Le MOMA offrait tant de toiles de maîtres toutes plus formidables les unes que les autres.
M'en suis-je vraiment remise?
Non, mais c'est tant mieux.
Je cuve, je digère, je suis repue de cette abondance esthétique. Un vrai bonheur.
Incomparable.

lundi 3 mai 2010

GNOSE-2-



La chiquita piconera

1930.
Óleo y temple sobre lienzo.
100 x 80 cm.
Museo Julio Romero de Torres. Córdoba. España.
.....

Je pose ma main et je te touche....et pourtant nous ne nous rejoignons jamais vraiment.

Lorsque je m'approche, je fais déjà la moitié du chemin, et, etc...la moitié de la moitié....infiniment.

Imaginons, deux aimants (pas amants) dont on approche les côtés qui se repoussent. Ils sont bien repoussés l'un de l'autre par une force invisible...une attraction de chacun d'eux vers lui-même qui empêche qu'ils se touchent. A l'inverse, lorsque nous approchons les côtés qui doivent se joindre,s'aspirer, nous pouvons imaginer qu'au sein de leur a(na)tomie, ils se concentrent vers leur intériorité qui fait que même se touchant, ils ne se rejoignent jamais, concentrés sur eux-même qu'ils sont.

C'est clair, non?

Toucher l'esprit, l'âme, est-ce aussi difficile?

samedi 1 mai 2010

GNOSE-1-




Un jour, je découvris une hydrocéphalie à un tout petit dans le ventre de sa maman...l'échographie que je pratiquais, entrait dans le dépistage systématique que l'on effectue à la moitié de la grossesse, càd à 4 mois et demi. (A ce moment là, le fœtus pèse environ 450 gr.) Tout était normalement formé, pas d'anomalie, jusqu'à ce que je détecte la présence d'une quantité inhabituelle de liquide céphalorachidien dans la boite crânienne...

c'est fini....Un demi cerveau ... Pas viable... Enfant voué à une mort certaine ...

Annonce aux jeunes futurs parents... Déception, sidération, interrogations, inquiétude, sentiment de culpabilité, tristesse.... Tout se passe en quelques mini-minutes, et même si l'on prend des précautions, des “gants” pour dire ce qui “peut”- être une réalité, bien qu'il faille confirmer...

L'ESPOIR qui retombe vite....l'ANGOISSE prend le pas...ou parfois, une espérance déraisonnée,

“ELLE”zappe souvent.... LUI comprend tout de suite....

Le choc est profond.

Je sais qu'il s'ensuivra douleurs psychiques et épreuve physique dans ce que l'on nomme
l' interruption médicale de grossesse.

Ils l'ignorent encore.

Parcours du combattant: affronter une deuxième échographie (voire une troisième) pour confirmation, hospitalisation, déclenchement du travail, calmants qui ne calment pas toujours bien, et qui n'empêchent pas le néant de la situation.

L'accompagnement psychologique est indispensable .....parvenir à dépasser cet....échec....

Dans nos hôpitaux, pas toujours facile....l'aspect “humain” est parfois gommé par une sur-enchère technologique. Plus de machines, moins d'hommes....Faisons-nous vraiment des économies?

Et pour quel résultat?

Je sais toujours poser une main de réconfort, un regard, une attention...

Le silence ne doit pas être redouté dans ces moments là. Un silence partagé, une émotion...
Ne pas lutter contre ce que l'on peut ressentir, mais l'apprivoiser.
Ne pas fuir.

La mort d'un enfant semble toujours injuste, la mort ....

Bon, ils ont eu une autre enfant....la vie continue.