La quête du bonheur est encore une de ces inventions récentes, Marie, une idée folle qui a germé dans les cervelles ne nos proches ancêtres européens. Une idéologie qui est devenu un impératif, au point où je me demande parfois si je ne vais pas m'offrir une opération de chirurgie esthétique pour un sourire béa et permanent : ça soulagera mes zygomatiques ;-))
C'est drôle cette toile avec l'aileron noir, ça me rapelle une colombe de Braque. Etrange ce titre "Le bonheur" tout comme "Papillon jaune" d'ailleurs...
La question sur le bonheur est pertinente je trouve. Voici un de mes vieux textes :
Le bonheur
Le bonheur béat a ouvert ses volets Et il s'est écrié : "Que la vie est belle ce matin, le ciel est bleu" C'est vrai que sa jolie maison au jour renvoyait ses rayons.
De même les fleurs, les arbres, tout son jardin, La nature si bien disposée offrait un doux parfum.
Le bonheur béat a refermé sa fenêtre, Et il s'est assis dans son fauteuil préféré. Il avait bien mérité D'être content de lui-même ce matin.
Evidemment et au même instant, A l'autre bout du monde mais peut-être pas si loin,
Des portes restaient fermées, Des chambres restaient noires, Des Mozart étaient assassinés.
L'uranium transmuté attendait d'être enterré, Des poissons, la mer continuait d'être vidée, Les débris des orgies continuaient de fumer.
Mais pour le bonheur ce matin, Le soleil brillait Et les lilas odoraient.
Merci,c'est un très beau poème, marc, très évocateur de l'insouciance des gens heureux qui ne se penchent pas forcément sur les malheurs des autres, trop occupés qu'ils sont à savourer leur vie. Mais peut- on leur en faire le reproche? cela me rappelle la chanson très joli de William Sheller:"un homme heureux", vous connaissez?
Oui on peut se cantonner dans un bonheur béat mias pour combien de temps avant que le malheur d autrui ne viennent frapper a votre porte ou pire s octroyer votre bonheur. Le bonheur personnel par ailleurs passe forcément , comme le disait Gibran, par le malheur et je rejoindrais scheiro plus haut pour dire que ce "mythe" arrange beaucoup de choses dans la conception moderne et standardisée du bonheur: vends moi du rêve car j'y arrive pas par moi-même!
Finalement cette toile d'orange et de blanc avec son aileron noir illustre bien notre propos. Oui Marie, je connais et apprécie les chanson de William Sheller.
Sur le bonheur, voici une pensée nettement plus positive : "Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour le bonheur d'autrui celui que ne sait être heureux lui-même. Je sens en moi l'impérieuse obligation d'être heureux." (André Gide, Les nouvelles nourritures)
Exact, amiga mia, je n'ai rien dit sur ton tableau parce que je surfe généralement avec un firewall - logiciel de protection - réglé pour ne pas afficher les images, ce qui me permet d'ouvrir les sites encore plus vite car la plupart du tps, seul le texte m'intéresse. Et bien souvent j'ai la flemme de revenir sur le réglage du firewall en question même s'il me suffit de 3 clics de souris.
Mais, là, j'aurais raté une très belle image, si je ne l'avait pas fait. Je comprends alors ce que tu nommes le bonheur : les ailes d'or en fusion du papillon. L'amour fusionnel donc, mais aussi éphémère que la vie de l'insecte. Un amour qui porte sa fin, inscrite en lui, sa mort symbolisée par le triangle noir. Très émouvant, Maria, comme le sont toutes les toiles que tu as bien voulu mettre en ligne. Je ne peut que t'encourager dans cette voie/voix.
Bien entendu, je me sens très proche de ce que Doktorix signifie par son commentaire.
Pour Ruquier, Saperli, je le soupçonne d'avoir eu recourt à une autre opération chirurgicale, une petite extension de son anatomie, qui semble suffisante dans le milieu du show-bez pour pouvoir afficher un sourire permanent.
Marc, si l'obligation d'être heureux se traduit par une contrainte de plus, une injonction formulée par la société, quelque chose que je pourrais m'acheter au supermarché le samedi après-midi, après avoir passé ma voiture au karchër dans la matinée, alors je préfère garder la liberté d'être malheureux.
12 commentaires:
La quête du bonheur est encore une de ces inventions récentes, Marie, une idée folle qui a germé dans les cervelles ne nos proches ancêtres européens. Une idéologie qui est devenu un impératif, au point où je me demande parfois si je ne vais pas m'offrir une opération de chirurgie esthétique pour un sourire béa et permanent : ça soulagera mes zygomatiques ;-))
C'est la faute à jacques Brel...;-)
C'est vrai, Astrale, c'est toujours la faute de l'autre ;-))
Et mon tableau, alors, pas d'effet?
C'est drôle cette toile avec l'aileron noir, ça me rapelle une colombe de Braque. Etrange ce titre "Le bonheur" tout comme "Papillon jaune" d'ailleurs...
La question sur le bonheur est pertinente je trouve.
Voici un de mes vieux textes :
Le bonheur
Le bonheur béat a ouvert ses volets
Et il s'est écrié :
"Que la vie est belle ce matin,
le ciel est bleu"
C'est vrai que sa jolie maison
au jour renvoyait ses rayons.
De même les fleurs, les arbres, tout son jardin,
La nature si bien disposée offrait un doux parfum.
Le bonheur béat a refermé sa fenêtre,
Et il s'est assis dans son fauteuil préféré.
Il avait bien mérité
D'être content de lui-même ce matin.
Evidemment
et au même instant,
A l'autre bout du monde
mais peut-être pas si loin,
Des portes restaient fermées,
Des chambres restaient noires,
Des Mozart étaient assassinés.
L'uranium transmuté attendait d'être enterré,
Des poissons, la mer continuait d'être vidée,
Les débris des orgies continuaient de fumer.
Mais pour le bonheur ce matin,
Le soleil brillait
Et les lilas odoraient.
Merci,c'est un très beau poème, marc, très évocateur de l'insouciance des gens heureux qui ne se penchent pas forcément sur les malheurs des autres, trop occupés qu'ils sont à savourer leur vie. Mais peut- on leur en faire le reproche? cela me rappelle la chanson très joli de William Sheller:"un homme heureux", vous connaissez?
Oui on peut se cantonner dans un bonheur béat mias pour combien de temps avant que le malheur d autrui ne viennent frapper a votre porte ou pire s octroyer votre bonheur. Le bonheur personnel par ailleurs passe forcément , comme le disait Gibran, par le malheur et je rejoindrais scheiro plus haut pour dire que ce "mythe" arrange beaucoup de choses dans la conception moderne et standardisée du bonheur: vends moi du rêve car j'y arrive pas par moi-même!
Doktorix....Rêveur Multi-récidiviste
Finalement cette toile d'orange et de blanc avec son aileron noir illustre bien notre propos.
Oui Marie, je connais et apprécie les chanson de William Sheller.
Sur le bonheur, voici une pensée nettement plus positive :
"Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d'horreur que l'homme heureux n'y peut songer sans prendre honte de son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour le bonheur d'autrui celui que ne sait être heureux lui-même. Je sens en moi l'impérieuse obligation d'être heureux." (André Gide, Les nouvelles nourritures)
That Wright!!
ecouter Bach et Mozart....
Exact, amiga mia, je n'ai rien dit sur ton tableau parce que je surfe généralement avec un firewall - logiciel de protection - réglé pour ne pas afficher les images, ce qui me permet d'ouvrir les sites encore plus vite car la plupart du tps, seul le texte m'intéresse. Et bien souvent j'ai la flemme de revenir sur le réglage du firewall en question même s'il me suffit de 3 clics de souris.
Mais, là, j'aurais raté une très belle image, si je ne l'avait pas fait.
Je comprends alors ce que tu nommes le bonheur : les ailes d'or en fusion du papillon. L'amour fusionnel donc, mais aussi éphémère que la vie de l'insecte. Un amour qui porte sa fin, inscrite en lui, sa mort symbolisée par le triangle noir. Très émouvant, Maria, comme le sont toutes les toiles que tu as bien voulu mettre en ligne.
Je ne peut que t'encourager dans cette voie/voix.
Bien entendu, je me sens très proche de ce que Doktorix signifie par son commentaire.
Pour Ruquier, Saperli, je le soupçonne d'avoir eu recourt à une autre opération chirurgicale, une petite extension de son anatomie, qui semble suffisante dans le milieu du show-bez pour pouvoir afficher un sourire permanent.
Marc, si l'obligation d'être heureux se traduit par une contrainte de plus, une injonction formulée par la société, quelque chose que je pourrais m'acheter au supermarché le samedi après-midi, après avoir passé ma voiture au karchër dans la matinée, alors je préfère garder la liberté d'être malheureux.
Bonjour Astrale,
Si, j aime ton tableau.
Et, pour un petit peu d egoisme parfois.
Bonne journee, Christophe
merci, ça me fait plaisir!
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