jeudi 22 mai 2008

dialogue...

Le blog serait-il d'une certaine façon une forme de dialogue, selon la méthode dite "maïeutique", où une question, sans toujours trouver de réponse, est posée de manière aporétique, ce qui rend parfois la communication déconcertante?
La maïeutique consiste à accoucher l'esprit...le blogging devient une discussion avec soi-même (là, où je m'affirme, où je mets des mots et donc je verbalise) et une inter-action avec les autres pour "accoucher" d'une vérité dont chacun est porteur mais que chacun ignore s'il ne fait appel au dialogue pour éclairer la question soumise à la discussion.
La question de ce soir: la force n'a -t-elle pas pour corolaire la fragilité?

Bien à vous.

14 commentaires:

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

C'est le sujet de bac philo 2008 ?

Bonne question... Réponse pas évidente... Même si bloguer sert quand même à mon avis à construire une réflexion.

Tizel

Astrale a dit…

non point de bac! ;-)

construire une réflexion est étayée par la réflexion des autres en effet.
Dire sa pensée, écrire est d'autant plus encouragé, je crois, par le fait d'avoir "un auditoire". C'est stimulant!

BBL a dit…

"La question de ce soir: la force n'a -t-elle pas pour corolaire la fragilité?"
Et peut-être même pour fondement...
Mais quel rapport établis-tu Astrale entre ce couple ambivalent force/fragilité et la question de la maieutique ou de l'accouchement des esprits ?
Je veux dire : il y a plusieurs liens possibles, mais je voudrais être sûre de bien comprendre le point de vue que tu proposes d'examiner ici

Anonyme a dit…

Il peut arriver, aussi, de manière très inconsciente, voire perverse, d'écrire et de publier en ligne pour ne pas être lu(e)...

Anonyme a dit…

l' ambiguité force/fragilité est attachante, la force peut représenté la lumière qui nous laisse entrevoir les nuances et les fragilités de l’âme humaine.

Anonyme a dit…

Les êtres fragiles ont certainement la force de vivre. Faut-il encore que cette fragilité soit inhérente à leur nature propre, et pas la conséquence pathologique de la dépression.
Adjaya

Astrale a dit…

Merci de vos commentaires, je m'étais un moment absentée.
BBL, je n'établis pas de lien entre la "méthode" dont je parle ici,forme de "maïeutique"qui fait naître par l'expression de chacun une "forme" de vérité qui pourrait être la sienne dans le cheminement personnel à chacun soumis au regard ou à la compréhension de l'Autre. (Bien évidemment en dehors de toute forme de polémique puisque La Vérité n'existe pas,) et la question posée ici, qui m'interpelle personnellement.
Il me parait évident que plus le caractère ou la force (de se tenir debout pour faire simple) est marquée, visible, plus les autres occultent la fragilité qui en est le corolaire, voire le fondement comme tu le dis. Ceci montre à quel point, une fois de plus, la plupart sinon la majorité des hommes ont tendance à s'attacher aux apparences.
Les points de vue de Adjaya, Laurent Morancé,et Blabla pour le coup éclaire ma façon de penser.Je ne les discuterai pas. J'exprime à mon tour ma façon de penser, espérant les éclairer à mon tour. Voilà un peu ma façon de blogguer, enfin de concevoir un intérêt pour moi de blogguer, donc de partager des idées. Merci BLL de m'avoir donné la possibilité d'approfondir ce billet qui était un peu trop succinct. Il est vrai que je cours un peu après le temps.Au plaisir de vous lire ici.

BBL a dit…

D'accord Astrale. Tu présentes donc la "méthode" par laquelle tu entends dorénavant poser des "questions aporétiques" susceptibles de révéler à chacun sa vérité, c'est bien ça ?
Je voulais en savoir un peu plus avant d'entrer dans la discussion car la question ainsi posée est en fait trop large et n'appelle pas vraiment de "discussion" : il faudrait la "problématiser" quelque peu pour que puisse s'y révèler une, voire un faisceau de questions qui fasse questionnement.
Sur la question de la Vérité, je dois dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. La question n'est pas, à mon avis, de savoir si la Vérité existe ou non, car par définition, la Vérité EST. Le problème est plutôt de savoir si les moyens par lesquels nous tentons de l'appréhender (perception, sens, langage) lui sont bien adéquats. Le langage est-il en adéquation avec le Réel par exemple ?? Et en admettant même que ce ne soit pas le cas, il n'en reste pas moins que le Reel EST.
Le sens de notre existence nous échappe par contre, dans la mesure où le sens de notre Origine comme celui de notre fin ne nous sont pas accessibles ... Mais c'est peut-être bien justement là Notre Vérité.
Sur la maieutique, et bien que je n'en connaisse pas grand chose, il me semble qu'il n'y est pas question de révéler à chacun Sa Vérité mais bien plutôt d'utiliser le dialogue comme moyen d'atteindre la Vérité dans la mesure où celle-ci peut être ramenée à l'univers du discours et aux lois qui lui président.
C'est ici en réalité surtout que je ne te suis plus trés bien, parce que s'il n'est question que de Ta vérité, je ne vois pas ce que les autres auraient à en dire : sur ce terrain là tu es bien la seule à pouvoir en dire quelque chose...
Par contre je crois comprendre le sentiment que tu cherchais à exprimer ici, et il est sans doute vrai que les blessures n'en sont pas moins vives lorsqu'elles n'apparaissent pas explicitement. Mais là, je crois que cela concerne bien la manière dont chacun assume et cherche à relever ses "failles"...
A bientôt Astrale, bon dimanche à toi

Astrale a dit…

Le but de la vie est le développement personnel. Parvenir a une parfaite réalisation de sa nature, c'est pour cela que nous sommes tous ici. Oscar Wilde

Vaste question aussi que tu soulèves BBL en posant:. Le langage est-il en adéquation avec le Réel?

Je ne sais pas. Je sais juste que les mots nous trompent parfois, nous trahissent; mais ils sont bien là pour nous aider à communiquer. mal sans doute, le plus souvent. Verbaliser est cependant nécessaire, sinon indispensable. Mais tu le sais.
Bonne soirée :-)

Anonyme a dit…

Il y a plusieurs choses ici, et pas assez de temps :

Sur l'adéquation entre mot et réel : peut-on légitimement employer le terme de vérité pour évoquer une vérité personnelle ?

Puisque la vérité est potentiellement inaccessible à l'homme, ou en tout cas, d'un accès limité par ces fameux problèmes d'adéquation (entre autre), toute démarche de dialogue dont elle serait l'objet serait nécessairement caduque, quelle qu'elle soit.

Donc quiconque chercherait à atteindre une vérité vraie par ce biais serait à la ramasse, sachant que les autres, là, ceux qui ne seraient pas à la ramasse... seraient condamnés à courir après des vérités fausses pour ne pas l'être ! ? (Heureusement qu'ils ne sont pas à la ramasse, du coup. Ouf, on respire).

On peut en déduire qu'Astrale n'invite ni plus ni moins qu'à faire ce que tout le monde fait, chacun dans sa branche et à son échelle (la philo, c'est réfléchir dans un ou plusieurs systèmes, au sein desquels il est possible de trouver des vérités, mais des systèmes qui, eux, ne sont que des extensions érudites de vérités personnelles), alors du coup, pourquoi s'interroger outre mesure comme s'il y avait crime de lèse-réflexion ? !

Parce que là où on est sauvé, finalement, c'est qu'en confrontant et argumentant autour de plusieurs vérités personnelles, on peut affiner celles-ci, les améliorer, les questionner, trouver des points de convergence ou de divergence et en étudier la nature, les termes, la finalité pour en tirer de quoi s'approcher un peu plus de la réalité de l'objet du discours (ce qui est valable en philo comme dans tous les autres domaines).

Comme quoi, tout va bien.

Anonyme a dit…

Chouette, chouette, verbalisons, verbalisons, on finira du moins par trouver des coupables !

Mais pourquoi sont-ce toujours les mêmes qui dressent les P.V. ? Ah, mais c'est bien sûr, c'est parce que le langage n'est pour eux que "lieu" de l'imputation judiciaire et... de la verbalisation (verbalisation de quoi déjà ?)

Anonyme a dit…

PS : J'adooore "les gens" qui affirme péremptoirement ce qu'est la philosophie, surtout quand ça donne des "définitions" aussi indigentes que : "la philo, c'est réfléchir dans un ou plusieurs systèmes, au sein desquels il est possible de trouver des vérités, mais des systèmes qui, eux, ne sont que des extensions érudites de vérités personnelles".
Là, j'avoue, on est tenté de dire : "Gnê ? K'est-ce ki di ?".
Mais je résiste à la tentation et passe mon chemin... Ou pas ;-)

Anonyme a dit…

Alors qu'est-ce que la philosophie, Albertine ?

Moi je me suis trouvé limpide.