vendredi 10 août 2007

l'arbre qui cache la forêt...



L'érotisation de l'univers publicitaire a contribué largement à déboucher sur ce que l'on peut appeler le "super marché" du sexe. La désirabilité indistincte des produits et des fantasmes dans le scénario publicitaire est induite par un travail de mise en scène, de modélisation musicale ou visuelle des pulsions. La relation à l'image prépare la relation à l'objet, objet de consommation, bien sûr, ou dorénavant, la femme comme l'homme est réduit. Alors fleurissent comme de bien entendu, tous ces sites de rencontres ou le portrait, l'image, une photo suggestive vont annoncer "la couleur". Fini la relation inter-humaine, la découverte de l'autre, la connaissance. Le net devient aujourd'hui le super marché de le rencontre, mais pas une rencontre intime. C'est juste le développement d'un voyeurisme institué, qui débouche sur un état de manque...et là, bravo le net, c'est la surenchère: "450 contacts en 10 jours, c'est ...chouette, non?"

15 commentaires:

Astrale a dit…

pas à moi, les 450 contacts! pas de méprise, hein!...

Ulysse a dit…

L'érotologie est en soi une science qui mérite beaucoup mieux que d'être confondue avec la pornologie.

Ulysse a dit…

Il faudrait la réhabiliter tiens... je vais y songer. Après tout l'une des colonnes de cette sapience ne se trouve t-elle pas être l'érotique platonicienne?

Astrale a dit…

cela mériterait un éclaircissement...

Astrale a dit…

Que penser de cela?

http://membres.lycos.fr/endehors/page36.html

Ulysse a dit…

Pour se faire une idée il faut lire

deux classiques parmi d'autres...
Forberg: "Manuel d'érotologie classique"
Péladan, « érotologie de Platon »

Mais aussic chercher sur le ouaib
« bibliothèque internationale d’érotologie »
et bonne lecture...
ce n'est pas de la pornologie parce qu'Ulysse n'est pas un pornocrate!!!
non mais...

Anonyme a dit…

Il suffit de détourner la tête et de passer outre.

Platon ? C'est pas ce calculateur qui voulait que tout le monde s'habille pareil, que les écrits des poètes soient brûlés et qui plaçait le souverain bien dans le monde des idées et le souverain mal dans la matière et le corps ??? Cf : La République !

Relire Omar Khayyam :

"Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien."

Anonyme a dit…

L'érotisme a de tout temps été une source d'inspiration pour les auteurs littéraires et les arts visuel ( peinture, photo, cinéma).
Que la publicité s'empare de ce thème n'as rien d'étonnant, car l'humain est encore gouverné par ses pulsions.
Tout l'art de la publicité réside dans la substitution du sujet érotisant par le produit à promouvoir, de préférence d'une manière inconsciente pour le consommateur potentiel.
La société de consommation a tout intérêt à entraver nos possibilités spontanées de rencontres inter-humaine : le naturel est son ennemi.
Le sexe, certaines cultures comme l'inde avec le Kamasutra considèrent souvent cela comme un commerce, ce qui est finalement plus réaliste et honnête que des courants comme le romantisme qui ne fait souvent qu'enrober et masquer le véritable objet du désir.

Astrale a dit…

Ulysse, je n'arrive pas à suivre, toutes ces lectures, moi qui suis lente! merci tout de même!!
Nebo, je ne connais pas bien Platon, donc je vous crois.
aiguebrun, le kamasutra nous a laissé au moins de beaux dessins...:-)

paradox a dit…

C'est la standardisation pornographique qui réduit toute sexualité à une mécanique obscéne et finalement sans intérêt.

La pub, en bonne prostituée, se vend aux plus offrants, quitte à surenchérir dans l'orgasme bref et pas cher.

Mais, c'est comme tout : rendez l'inaccessible vulgaire et il finit par ne plus faire fantasmer.

La pub usera du filon jusqu'à l'épuisement et passera à autre chose : parce que c'est la pub qui est trash et non pas ses sujets.

La pub n'a pas d'état d'âme, elle n'a que des états de porte-monnaie. Alors, la pornographie ou autre chose, qu'importe, pourvu qu'elle en tire d'abord ses propres bénéfices : "Un message publicitaire, c'est 95% pour l'agence, le reste pour l'annonceur"; Jacques Séguéla (les proportions ne sont peut-être pas les bonnes, mais c'est ce que l'on apprend dans les écoles de pub qui m'accueillirent jadis...)

Ulysse a dit…

C'est la standardisation pornographique qui...: oui je suis contre l'automatérotique !!!

Astrale a dit…

Redonner du sens à la relation...la poésie a parlé du sexe comme de tout autre chose, car c'est naturel et fait partie de nos vies comme les autres besoins physiologiques. Que cela reste un mystère empli de poésie est possible...le fait d'avoir marché sur la lune ne l'a pas rendue moins poétique, cela a au contraire porté nos rêves encore plus loin , nos fantasmes encore plus au dela...

paradox a dit…

Marie, le sexe est certes un besoin, mais je préfère parler d'envie, de désir et de magie.

Astrale a dit…

Relisez, paradox, j'ai aussi dit que cela restait un mystère empli de poésie...:-) soit, va pour le côté magique aussi...d'ailleurs il existe bien des philtres d'amour ou des pratiques magiques qui attachent l'autre de façon irrépressible!
j'ai trouvé aujourd'hui même des recettes que je peux vous communiquer si cela intéresse quelqu'un...lol de chez lol!

paradox a dit…

Voyons ces recettes...juste par curiosité bien sûr !