lundi 4 février 2008

en visitant sa maison...



Victor Schoelcher

"Son père, fabriquant de porcelaine réputé, l'envoie en 1830 en Amérique pour prospecter le marché, trouver de nouveaux clients, et l'éloigner des milieux républicains qu'il fréquente. Victor Shoelcher visite alors le Mexique, les États-Unis d'Amérique, les Antilles mais ne trouve pas de clients. Il découvre par contre l'esclavage et les affreuses conditions de vie des Noirs. Au retour, il publie sa première prise de position anti-esclavagiste dans 'La Revue de Paris' avant de devenir député de la Martinique et de la Guadeloupe. La Seconde République est proclamée après la Révolution de 1848. Le député devient sous-secrétaire d'État à la Marine et fait adopter, le 27 avril 1848, le fameux décret d'abolition de l'esclavage sur toutes les terres françaises, rendant la liberté à 260.000 esclaves. Les planteurs sont indemnisés mais la traite continue de manière illégale jusqu'en 1861. Comme Victor Hugo, il s'exile en Angleterre au moment de la prise de pouvoir de Napoléon III et revient en 1870 lors de la Commune. La république rétablie, il est à nouveau député puis sénateur. Victor Schoelcher restera, jusqu'à la fin de sa vie, un fervent défenseur humaniste de la république."


ce qui m'a le plus choqué c'était les listes des esclaves, dans lesquelles, on pouvait lire, pêle-mêle, des noms, surnoms, d'hommes et de vaches qui travaillaient avec ceux-ci. L'histoire s'écrit encore de nos jours ainsi, avec des femmes, et surtout des enfants qui n'ont pas leur mot à dire quant à l'exploitation que l'on fait d'eux...

ça ne cessera donc jamais?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi cela devrait-il cesser ? Parce que c'est contraire à la morale, aux droits de l'homme, à la logique,...?
Tant que quelqu'un trouve un intérêt à l'exploitation d'un autre, et tant que personne ne réagit, pourquoi cela devrait-il cesser ?
Nos ancêtres toléraient l'esclavage parce qu'ils ne voulaient pas se passer de sucre dans leur café du matin, jusqu'au moment où on les a placés tout nus devant leurs contradictions et leur indifférence, nus au point d'être obligés d'accepter l'abolition.
Aujourd'hui nous tolérons l'exploitation par d'autres de femmes et d'enfants qui travaillent dans des conditions ignobles pour extraire des matériaux indispensables à la fabrication de nos téléphones portables. On nous en parle bien sûr, mais dans de petits entrefilets...Nous avons pas encore été mis nus devant la vérité. Mais une fois nus...Renoncerons nous si facilement à notre confort ? Oui sans doute...le jour où on aura trouvé le moyen de faire autrement, une grande croisade viendra libérer ces malheureux qui n'ont plus le nom d'esclaves.

djaipi a dit…

Ce qui ne doit pas cesser, c'est l'action consciente d'êtres comme Schoelcher. Merci de le rappeler. Amicalement

Michel a dit…

Par hazard, j'entreprend justement une étude sur l'esclavage blanc en Méditerranée. Nos sujets de réflexions se croise. L'esclavage qu'il soit blanc ou noir, c'est toujours l'exploitation de l'homme par l'homme.

Anonyme a dit…

Petites questions de curiosité pour Michel :
L'esclavage en méditerranée oui mais pour quelle période historique ? Et qu'entendez-vous pas l'esclavage blanc ? Quel est le sujet de cette étude ?

Ca m'intéresse, même si je ne veux pas transformer le blog astral en forum de discussion.

Merci et à bientôt

Anonyme a dit…

Un beau personnage et un thème sur lequel il faut revenir et revenir encore. Merci à toi.bises.

Michel a dit…

Pour répondre à Cortomatoes...
L'esclavage est un sujet politiquement incorrect et sous-estimé par Fernand Braudel mais
Robert C. Davis, professeur d'histoire à l'université de Columbus (OHIO) un spécialiste de l'Italie de la Renaissance qui poursuit actuellement ses recherches sur l'esclavage en Méditérannée a publié un livre disponible en France: 'Esclaves Chrétiens, Maîtres Musulmans, l'esclavage en Méditérannée (1500-1800) au Éditions Jacqueline Chanbon, distribition Actes Sud.