Quels rapports l'art entretient-il avec le réel? L'art est-il une mimesis, comme le disaient les Grecs, une imitation du réel? Ou le réel présent dans l'art est le fruit de rapports infiniment complexes que la simple copie. La photographie est bien un art, selon que celui qui photographie donne à montrer non seulement ce qu'il voit, mais bien aussi sa façon de voir, reflet de son intériorité. Il pourra suivre un cheminement, parfois inconscient qui le conduit à percevoir des petits éclats d'infini, des "hors du temps" qui nous émeuvent lorsqu'il s'agit justement de photos anciennes où l'intention de transmettre était là...
Il faut commencer par éprouver ce qu'on veut exprimer. [ Vincent Van Gogh ](evene)
Je rajouterais, que pour sentir ce que l'on éprouve, le passage par la verbalisation est le plus souvent indispensable, verbalisation écrite ou orale: Ecrite, face à un lectorat parfois un peu trop invisible comme sur les blogs, orale face à une oreille compatissante. Cependant, dans l'expression artistique picturale ou autre, le geste se passera de la verbalisation. Le ressenti s'exprimera directement et l'épreuve sera directe. Elle se passe de mots...peut-être...
"Une intelligence sans bonté est comme un costume de soie porté par un cadavre."
"Aimer, c'est prendre soin de la solitude de l'autre, sans jamais la combler, ni même la connaitre"
Je me surprends à aimer écrire, à retrouver un plaisir inouï à lire, ce qui ne m'était pas vraiment arrivé depuis un certain temps. De vagabonder sur les blogs, d'ouvrir mon intérêt à ce qui plait aux autres, d'avoir à écrire pour établir des liens, tout cela m'a permis de sortir d'un empâtement intellectuel caractéristique des gens qui travaillent beaucoup et qui sont trop le nez dans leur guidon. Je souffle, je respire, je pense, je réfléchis, je découvre mille choses, trop parfois...au détriment des contingences matérielles ordinaires.
Sartre, La Nouvelle Revue Française, janvier 1939(extrait)
"Être, c'est éclater dans le monde, c'est partir d'un néant de monde et de conscience pour soudain s'éclater-conscience-dans-le-monde. Que la conscience essaye de se reprendre, de coïncider enfin avec elle-même, tout au chaud, volets clos, elle s'anéantit. Cette nécessité pour la conscience d'exister comme conscience d'autre chose que soi, Husserl la nomme « intentionnalité ».J'ai parlé d'abord de la connaissance pour me faire mieux entendre : la philosophie française, qui nous a formés, ne connaît plus guère que l'épistémologie. Mais, pour Husserl et les phénoménologues, la conscience que nous prenons des choses ne se limite point à leur connaissance. La connaissance ou pure « représentation » n'est qu'une des formes possibles de ma conscience « de » cet arbre ; Je puis aussi l'aimer, le craindre, le haïr, et ce dépassement de la conscience par elle-même, qu'on nomme « intentionnalité », se retrouve dans la crainte, la haine et l'amour ; haïr autrui, c'est une manière encore de s'éclater vers lui, c est se trouver soudain en face d'un étranger dont on vit, dont on souffre d'abord la qualité objective de « haïssable ». Voilà que, tout d'un coup, ces fameuses réactions a subjectives », haine, amour, crainte, sympathie, qui flottaient dans la saumure malodorante de l'Esprit, s'en arrachent ; elles ne sont que des manières de découvrir le monde. Ce sont les choses qui se dévoilent soudain à nous comme haïssables, sympathiques, horribles, aimables. C'est une propriété de ce masque japonais que d'être terrible, une inépuisable, irréductible propriété qui constitue sa nature même,—et non la somme de nos réactions subjectives à un morceau de bois sculpté. Husserl a réinstallé l'horreur et le charme dans les choses. Il nous a restitué le monde des artistes et des prophètes : effrayant, hostile, dangereux, avec des havres de grâce et d'amour. Il a fait la place nette pour un nouveau traité des passions qui s'inspirerait de cette vérité si simple et si profondément méconnue par nos raffinés : si nous aimons une femme, c'est parce qu'elle est aimable. Nous voilà délivrés de Proust. Délivrés en même temps de la a vie intérieure » ; en vain chercherions-nous, comme Amiel, comme une enfant qui s'embrasse l'épaule, les caresses, les dorlotements de notre intimité, puisque finalement tout est dehors, tout, jusqu'à nous-mêmes : dehors, dans le monde, parmi les autres. Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes".
La connaissance de soi ne va pas de soi, elle se reflète dans le regard de l'autre, qui parce qu'il fait choeur avec d'autres dans le partage, permet d'ouvrir son coeur. Confiance, Amour, Humanité, Bonté et Beauté, des mots simples qui résonnent dans la sangha .
et parce que le mouvement "peace and love" n'aurait pas dû s'éteindre:
Horowitz est touchant et admirable et cet adagio rend paisible, on devrait le diffuser dans tous les lieux publics, et supprimer ces musiques minables dont on nous abreuve sans cesse et qui ne fait que renforcer l'anxiété et le stress, donc l'agressivité de la plupart des gens...Mozart comme agent de salubrité publique, Mozart, Moz'ART!
En allant fouiner du côté de du poète Ruben Dario,grand poète, puissant initiateur d'un monde de sensibilité et de lyrisme...
Silencio de la noche, doloroso silencio nocturno... ¿Por qué el alma tiembla de tal manera? Oigo el zumbido de mi sangre, dentro de mi cráneo pasa una suave tormenta. ¡Insomnio! No poder dormir, y, sin embargo, soñar. Ser la auto-pieza de disección espiritual, ¡el auto-Hamlet! Diluir mi tristeza en un vino de noche en el maravilloso cristal de las tinieblas... Y me digo: ¿a qué hora vendrá el alba? Se ha cerrado una puerta... Ha pasado un transeúnte... Ha dado el reloj trece horas... ¡Si será Ella!...
arcane: Les pensées qui ne se traduisent pas en paroles sont des pensées perdues pour l’humanité ; les paroles qui ne sont pas confirmées par des actes sont des paroles oiseuses, et il n’y a pas loin de la parole oiseuse au mensonge.
C’est la pensée, formulée par des paroles et confirmée par des actes qui constitue la bonne oeuvre ou le crime. Donc, soit en vice, soit en vertu, il n’y a pas de parole dont on ne soit responsable ; il n’y a surtout pas d’actes indifférents. Les malédictions et les bénédictions ont toujours leur effet, et toute action, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle est inspirée par l’amour ou par la haine, produit des effets analogues à son motif, à sa portée et à sa direction.
La maîtrise du Nombre Huit est donc une épreuve redoutable, elle implique discernement, connaissance, libre arbitre, volonté, responsabilité, intelligence et sagesse ; et il n’est pas besoin d’espérer pouvoir s’accommoder avec les lois de la Providence, Jupiter implacablement vieille, rappelant que les choses ne sont pas justes parce qu’elles sont bonnes, mais bonnes parce qu’elles sont juste. Le Nombre Huit rappelle que la liberté ne consiste pas à pouvoir faire n’importe quoi, ce qui serait un retour rapide au Chaos et à la disparition même de la liberté, mais que la Création basée sur la Vérité Absolue, est forcément ordre équilibre et harmonie, dans les grandes choses (Macrocosme) comme dans les petites (microcosme) ; et s’il est Universellement admis que les grandes choses de la création sont soumises à la Justice, en général la nature humaine se garde d’en faire la correspondance dans les petites choses de son quotidien... Comme le dit l’adage : le diable se cache dans les détails . La sentence de la Tablette de Thoth : Connaître les Lois c’est être libre , nous indique que Justice est aussi liberté. Le verset Huit du Tao-Tô-King me paraît illustrer parfaitement ce Nombre Huit :
La grande perfection est comme l’eau. Comme elle, elle dispense ses bienfaits aux dix mille êtres et ignore les luttes. Comme elle, elle se détourne des obstacles et les évite, descend vers la vallée et demeure là où les hommes ne peuvent pas habiter. C’est pourquoi elle est proche du Tao. Dans tout et pour tout, la perfection commande l’humilité. Elle demande au coeur d’être profond comme un puits. Dans les rapports avec les autres elle réclame des trésors de patience. De la parole, elle attend la vérité. Quand il faut gouverner, elle impose la loyauté et l’ordre. Quand il faut agir elle exige la compétence. Elle s’exerce au moment opportun et ne lutte jamais. Ainsi, elle ne peut s’égarer. Dans mon jeu: elle symbolise en outre, l'harmonie, l'équité, la capacité à percevoir les tentations de "evil". Cette carte représente une personne qui a une bonne "influence" sur les autres, donnant de bons conseils, ayant de bonnes intentions. Retournée, elle sera bigote, intolérante, sévère dans ses jugement...
à la pureté cristalline d'une Nathalie Dessay, la force dramatique d'une Callas... 2 magnifiques chanteuses...idéales... bonne écoute, moi, je me régale... bien à vous