jeudi 19 juillet 2007

état d'âme


le soir arrive, la nuit s'annonce, et je me dis, bien que complètement vannée: j'ai horreur d'aller me coucher....c'est comme faire le deuil de la journée écoulée. dans ma tête tourne certaines questions, comme: est-ce que vraiment la démocratie, comme je le lis de ci de là, n'est pas le meilleur modèle de société? Pourtant, c'est bien grâce à elle que nous arrivons à nous sentir gouvernés sans pour autant perdre toute liberté, bien au contraire. L'autre question : pourquoi tant de haine entre les êtres...exclusivité, jalousie, égoïsme, toutes ces incompréhensions me donnent le vague à l'âme. Ridicule, hé bien tant pis, si je parais ridicule. De toute façon, tout à un temps, une durée...même ce blog, la vie de chacun, l'éclair dans un ciel d'orage...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Tes questionnements ne sont pas ridicules, les mêmes questions m'assaillent régulièrement.
J'ai lu un jour que la dictature fait toujours suite à la démocratie, et ainsi de suite. Je crois que c'est vrai. Quand à la liberté que nous avons, elle est de plus en plus menacée, à mon sens.
Interdit de tout, de plus en plus. Et la liberté d'expression est en danger elle aussi.
La démocratie dont nous jouissons, nous (l'Occident) empêchons d'autres pays de l'acquérir.

deligne a dit…

Je suis d'accord avec Fiso, rien de ridicule à se poser de telles questions mais je n'arrive pas aux mêmes conclusions que les vôtres, Fiso et toi, Astrale, parce que je ne pense pas avoir la liberté qui fait la fierté des démocrates. Et c'est ce qui fait que nous assistons à tant de haine rentrée, de jalousie à peine dissimulée, d'égoïsme exacerbée, de concurrence féroce, de basses visées mesquines.
Non, vivons dans un illusoire sentiment de liberté, parce que nous ne sentons plus les meurtrissures des chaînes qui entravent nos chevilles, contrairement aux peuples qui vivent sous le joug des tyrans qui ne possèdent pas encore tout le savoir faire et toute la technologie qui permet un contrôle soft des populations. Pour avoir vécu presque la moitié de ma vie sous une véritable dictature et avoir passé la seconde moitié sous une dictature démocratique, je peux vous affirmer que la liberté à plus de chance de trouver un espace - même s'il s'avère restreint et très provisoire dans le temps - que dans un pays comme la France où les gens vivent avec le sentiment d'être en liberté. J'ai eu l'occasion d'en discuter longuement avec un ami libanais qui avait vécu un bon nombre d'année au Nigéria avant de passer pas mal de temps au Liban et qui était venu s'installer par la suite en France et il partageait mon sentiment. Ici, l'arbitraire règne presque tout autant qu'au bled, mais comme les gens ont une longue pratique du camouflage, c'est bcp moins apparent - voir la situation des médecins étrangers qui travaillent pour les hôpitaux fr. : cette situation ne date pas d'hier, elle est connue de tous les responsables, et pourtant rien n'a jamais bougé !
Dans les "démocraties" occidentales, et la Fr. n'est pas classée dans le peloton de tête - banlieues, prisons, justice, passes droits, corruption, népotisme, liberté de presse, etc. - l'État contrôle même ce que tu mets dans ton assiette, t'oblige à suivre des régimes [fruits & légumes], t'interdit de fumer, te force à rouler doucement ou à porter ta ceinture, te pique du blé pour ta retraite, tes assurances maladie, te dit où faire pisser ton chien et de prévoir un bout de terrain pour ta future tombe. Tu l'as sur le dos en permanence avec la météo et bison futé qui te disent comment te rendre d'un point à l'autre et de prévoir des bouteilles d'eau ou de ne pas sortir sans ta petite laine ! Ailleurs dans les pays où l'état n'est pas encore omnipotent, tu as des choix à faire, des responsabilités à prendre : tu peux vivre ou mourir ! Mais pas ici !!! Ici il te faut demander la permission pour tout, tu ne peux même plus jeter un papier parterre, une clope par la vitre de ta voiture, cette voiture qui devra être propre si tu veux prendre la route, avec des freins qui freinent et même des pneus gonflés comme l'indique la sécurité routière ;-))

Astrale a dit…

Ce que tu dis, Scheiro, n'est pas dénué de bon sens. Tu as vécu et donc tu as pu te rendre compte toi même de certaines choses, je n'en doute pas. Dans ce que tu évoquais, tu n'as pas pris l'exemple de l'alcool: oui, il est interdit aussi de couduire sous l'emprise de l'alcool. Tu admettras quand même que laisser la liberté de conduire en état d'ivresse serait de la pure démagogie. Le père d'une collègue vient de mourir percuté par un gars qui avit 2.5g d'alcool dans le sang. Les alcooliques te diront eux mêmes qu'ils ne sont pas dangereux et qu'ils sont très forts au volant, plus lucides même à la limite quand ils ont bu. C'est sur que ça fait suer tout le monde d'être obligé de choisir un conducteur sobre pour la soirée. En même temps, des gens continuent à se faire attrapper pour cette infraction:ils sont bien libres après tout de risquer de se faire choper. Moi, ça m'enquiquinerait qu'ils emboutissent ma voiture et qu'ils m'envoient en morceau à l'hôpital.
La Liberté est un équilibre,(nous sommes nombreux sur cette planète) je ne crois, pas à une théorie de la liberté. Mais je suis d'accord avec toi pour dire que nous avons "le" sentiment (ou non) de vivre en liberté.
Il n'y a pas que l'état qui a du poids dans nos vies. Il y a ce que nous en faisons aussi. Et ça, c'est une remise en cause de chacun qui s'opère ou non. Le lapin aime bien sa cage tant qu'il a à manger. Il ne sait pas qu'une main va se glisser un jour dans son clapier pour lui mettre la tête en bas et lui asséner un violent coup sur le museau. Tiens, nous sommes bien graves, pour un dimanche matin...:-)

deligne a dit…

Moi non plus je ne crois pas à une théorie de la liberté, Astrale, et c'est pour cette raison que tu n'es pas plus libre en démocratie que sous une dictature. Ma liberté s'arrête là où elle commence à empiéter sur la liberté de l'autre. Ma liberté s'exerce dans le choix - boire ou conduire, par exemple - sans attendre qu'une autorité quelconque me dise ce qu'il faut faire. Je suis désolé au sujet du père de ta collègue, Astrale, mais là aussi il règne une sacré hypocrisie de la part des Français qui vivent l'alcool comme qq chose de sacré. D'ailleurs pour un pays qui se prétend libre, il faut se demander pourquoi autant de citoyens "libres" se réfugient dans l'alcool, les cachetons et le cannabis : trois types de drogues qui font de la France la championne du monde en matière de consommation de psychotropes.
Je caricature bcp dans mon comm. précédent, mais ce que je voulais faire remarquer que lorsqu'un pouvoir est physiquement brutal, par contraste, partout où ça ne fait plus mal, tu as le sentiment d'être libre; alors que dans les pays où la contrainte est avant tout psychologique, tu as le plus grand mal à te défaire de la camisole invisible qui te tient jusque dans le choix de ton vocabulaire, avec entre autres, le political correctness et même pire : une Académie de la Langue, ici, en France, seul pays au monde a être doté d'une telle institution.
Triste dimanche :-))

Astrale a dit…

Je peux admettre ce que tu dis, pourquoi pas...mais à choisir, je préfère vivre en France...ainsi qu'une amie Bulgare épouse d'un ami syrien....ils se trouvent bien en France....
Même l'Italie que j'affectionne pour les raisons qur tu sais, est un pays où transpire trop la religion. Ils en sont gavants parfois, et la mette à toutes les sauces. C'est une vraie contrainte là bas, t'es catho ou tu te tais.

deligne a dit…

Moi, je ne préfère pas, je m'adapte comme je le peux, parce que je n'ai pas eu le choix de ma nationalité et que tout a fini par converger sur ce territoire. Je ne me plains pas non plus sauf à croire que ma vie serait meilleure ailleurs. La France et les "démocraties" occidentales offrent la plus belle illusion de sécurité et de confort personnel. Et je me fais vieux .-))

paradox a dit…

Trop de sécurité = pas assez de sécurité : trop ou trop peu et la liberté s'étiole.