lundi 3 décembre 2007

Amazonie

Prenons un bol d'air ensemble en forêt!

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Moui...Je ne suis pas certain que la forêt amazonienne soit idéale pour prendre un bol d'air ! On doit surement avaler en même temps un bol de moustiques aussi divers que variés.

deligne a dit…

Fatiguée de poster Astrale ? Tu te contente de billets minimalistes ;-)
Un bol d'air me semble en ce moment bien insuffisant, c'est un double-baril dont j'aurais besoin pour emplir mes poumons caverneux et calmer ma respiration...
Mon frère attend patiemment que l'océan se calme sur le golf de Gascogne pour traverser un bateau vers les Antilles. Je me demande si je ne vais pas jouer au passager clandestin histoire de prendre l'air du large ou même embrasser la fille de l'Air.......

Astrale a dit…

A Sumatra, c'est encore pire...et je ne parle pas des moustiques!
ralala, Corto!

Astrale a dit…

Marius-scheiro! ;)
Ton frère est drôlement courageux et un peu téméraire, non?
Je ne suis pas fatiguée de poster, mais je suis en manque de temps...plein de boulot!
je lis aussi pas mal et du coup, avec tout ça, je n'ai pas le temps de peindre...mais ça "mature", je ne me fais pas de soucis!
A te lire.

paradox a dit…

Problème : que puis-je faire pour l'Amazonie ? Ne pas acheter de meubles en bois exotique : je n'achète pas ce genre de meuble. Et je n'en ai jamais acheté.

Est-ce notre seule solution ?

Non : ce n'est même pas la bonne : car si les états détenteurs de forêts tropicales sur leur territoire ne font pas de PIB sur la forêt, alors, se pourrait être pire encore : déforestation totale pour faire de l'agriculture intensive à grand coups d'engrais chimique, comme le soja au Brésil.

Bref, de généraliser la déforestation.

Donc, le principe fianelement, c'est plutôt une bonne gestion des ressources : mais là, je suis incapable d'intervenir, même indirectement.

Alors, je préfèrerait militer pour que l'on reboise encore plus chez nous et faire confiance à tous ceux qui s'occupent activement de l'Amazonie.

Maintenant si l'on me demande ma position intellectuelle : j'aimerais que l'Amazonie soit considérée comme patrimoine de l'humanité et qu'elle perdure le plus lontemps possible.

Anonyme a dit…

Tout cynisme mis à part l'écologie est la preuve de la force d'une opinion publique consciente et informée : le problème a 40 ans mais les programmes de protection commencent seulement à être mis en oeuvre, bien que partiellement, sous la pression des lobbies, des associations, bref, de l'opinion.
Alors ne disons pas que nous n'avons aucun poids sur les évènements : nous avons une force relative en tant qu'individu, mais cette force prend de l'ampleur quand c'est un groupe qui s'exprime. Pourquoi ? Parce que nous sommes des consommateurs riches (pas assez c'est entendu, parce que plus on en a plus on en veut, mais le Français moyen est plus riche que le Brésilien moyen) et que c'est notre consommation qui oriente les économies des pays pauvres et émergents ! Certes vous ne consommez pas de bois exotique, mais vous pouvez être très friand de parfums tirés d'expèces végétales rares et que vous pourriez payer très cher (simple exemple, coquinou). De même : si on trouve un remède miracle dans je ne sais quelle racine amazonienne, vous pouvez être sûr qu'un labo américain ou européen trouvera le moyen de la protéger. Avec d'autres conséquences potentiellement négatives certes, mais il ne s'agit là que d'exemples. L'économie mondiale est intégrée et elle le sera encore bien plus dans les décennies à venir. Si au lieu de penser en petites sardines isolées nous commençons à penser en "bancs de harengs" qui vont en masse d'un côté ou d'un autre, nous pourrons agir plus efficacement.

Warning : je ne suis pas devenu subitement un bisounours rose et naïf (je laisse ça à Wolfwood). Il est évident que le pouvoir de la masse de consommateurs ne sera jamais absolu, ne serait-ce que parce que nous n'avons pas tous accès à la même information et que la marge de manoeuvre est limitée par l'obligation de choisir entre A et B...En punissant A on favorise B qui n'est pas forcément meilleur. Certes, mais ça peut le pousser à réfléchir un peu (un peu)

En fait il y a un autre aspect au pouvoir de l'opinion publique : la peur !! Les gens commencent à avoir peur du réchauffement, de la dégradation des conditions de vie, des tempêtes, etc, etc... Et cette peur commence à influencer les pouvoirs publics pour 2 raisons : ils peuvent jouer dessus pour gagner des électeurs ou des soutiens (dernier exemple en date : l'Australie, mais plus près de nous pensez à un certain président fraîchement élu sur des thèmes qui faisaient doucement rigoler sa famille politique il y a peu) ; ils craignent malgré tout une opinion apeurée car ils peuvent à tout moment perdre le contrôle d'une masse aux réactions irrationnelles, ou disons, plus irrationnelles que d'habitude... (quelle serait la réaction d'une population urbaine en cas de pénurie d'eau suite à une longue sécheresse ?)

En fait, l'opinion publique, "relayé par les médias" comme on dit poliment, existe en elle-même, ce sont les pensées et discours de tout un chacun. Revenons 20 ans en arrière et nous verrons qu'à l'époque personne ne parlait de protection de l'environnement ! Aujourd'hui, la préoccupation est réelle dans tous les milieux car, après tout, toutes les classes sociales, les chefs d'entreprises, les ouvriers, etc...tout le monde a des enfants ! Et à moins d'être un monstre comme Wolfwood, la plupart des parents se préoccupent de l'avenir de leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits enfants et autres...N'oublions pas que la population vieillit et que les vieux se disent maintenant que si ça se trouve ils ne pourront pas simplement refiler le "bébé" aux générations suivantes comme ça se faisait jusque là ! Un retraité ça calcule : ça se dit que ça peut vivre encore une bonne cinquantaine d'année et que 40° à l'ombre le 31 décembre ça se supporte moins bien à 110 ans !

Bref ! Il y a prise de conscience et c'est déjà un grand pas ! Mais prise de conscience et action sont encore trop souvent en décalage ! Pour l'instant les gens se disent : "oui on sait, il faut faire quelque chose, mais quoi ?"
Demain, ils agiront. Et de geste en geste ôn pourra peut-être rattraper le coup.

Mais peut-être pas.

On est un peu à la croisée des chemins.

Bien à tout le monde

Anonyme a dit…

Je vais faire là un exercice assez rare chez moi : tomber le masque cynique et retrousser les manches (c’est une première ! gardez précieusement ce message Astrale car il vaudra un jour son pesant d’or !)

Comment peut-on dire qu’on n’a pas de poids sur le cours des évènements ? Nous avons tous individuellement un poids relatif c’est une évidence. Nous n’avons ni les moyens d’un Etat, ni ceux d’un puissant milliardaire. Mais face à l’enjeu de la sauvegarde du milieu, les états et les puissants de ce monde ne pèsent pas beaucoup plus que les opinions publiques. Et par un retournement logique digne des meilleurs sophistes : les opinions publiques ne pèsent pas beaucoup moins que les puissants… (oui, je sais…)

Le problème de l’écologie n’est pas neuf : depuis une quarantaine d’années des individus éclairés ont contribué à médiatiser le problème ! Mais depuis quelques années on constate une prise de conscience collective. Pourquoi ? Parce que les adultes d’aujourd’hui sont les enfants qui hier regardaient l’Odyssée Cousteau. Le progrès est indéniable : Reportez vous seulement 20 ans en arrière et songez que parler écologie à l’époque revenait à être assimilé à un beatnik fumeur de hakik ! Aujourd’hui, tout le monde en parle, les associations, les groupes de pression se développent. Pourquoi ? Parce que nous vivons dans une société bourgeoise qui refuse de subir les effets pervers du modernisme (les patrons d’usines boivent aussi de l’eau, ont des enfants, etc…). Et aussi parce qu’on voit bien que les vieilles solutions d’avant (rejeter les problèmes sur ses voisins notamment) ne fonctionnent plus : on sait bien que protéger l’environnement en France ne suffit pas si on contribue à le détruire ailleurs (et vive la mondialisation !).

La prise de conscience est bien réelle. Est-elle suffisante ? Quelle peut être notre action individuelle ? Avons-nous le moindre poids sur les intérêts économiques ?

Vous ne consommez pas de bois exotique ? Soit. Mais vous appartenez à cette minorité de la population mondiale qui consomme, parce qu’elle en a les moyens, 80% des biens produits dans le monde ! La préservation de la biodiversité peut devenir un enjeu commercial : des parfums, des produits de beauté, des médicaments, on trouve de tout en Amazonie ! Une manne pour les puissants groupes pharmaceutiques et cosmétiques qui cherchent à préserver leur juteux gagne-pain. Vous aimez la viande ? Ne mangez pas de bœuf brésilien (où croyez-vous qu’il a brouté ?). Et si malgré tout vous cherchez du bois rare pour votre chalet alpin : choisissez un bois estampillé du label garantissant que des arbres ont été replantés à la place de celui qui a été utilisé !

Individuellement nous sommes de petites sardines mais en groupe nous sommes un banc de poissons (ce qui au passage présente d’autres inconvénients mais le monde n’est pas parfait hein). On voit se développer ce genre d’actions, favorisées par internet : tout le monde fait la même chose au même moment. Ne soyons pas plus naïfs que nécessaire comme dirait mon pote Grosbisou : tant que l’homme existera et consommera, il pèsera sur les équilibres naturels ! Aucune action ne permettra de supprimer ce fardeau mais on peut l’alléger en obligeant les dirigeants politiques et économiques à rationnaliser leurs actions pour prendre en compte cette préoccupation. La prise de conscience de la masse influe inévitablement sur les élites.

L’opinion publique, quel que soit la nature du régime politique, est une force insoupçonnée que tous les dirigeants veulent se la concilier. Derniers exemple en date : l’Australie, et plus près de chez nous, songez à un certain président fraîchement élu dont les discours sur l’environnement auraient bien fait rire sa famille politique il y a encore à peine un an…

L’opinion, c’est aussi une force qui fait PEUR aux dirigeants de tous poils ! Pour peu qu’elle soit bien nourrie, qu’elle ait la télé et qu’elle ne soit pas trop chagrinée par le prix du litre d’essence, l’opinion d’un pays développée est globalement molle et passive. Repue, pourrait-on dire. Une société de Hobbits. Faites monter l’angoisse (volontairement ou involontairement) et elle deviendra rapidement incontrôlable et dangereuse façon « la dernière marche des Ents ». Pourquoi les Australiens ont-ils une préoccupation écolo ? Parce qu’après plusieurs années de sécheresse, les réserves d’eau sont épuisées ! Et que, par un calcul élémentaire, même le plouc moyen perdu dans le bush (il n’y a pas de droits d’auteur : plouc, moyen et bush peuvent être réutilisés dans le désordre) le réchauffement climatique prévu ne devrait pas arranger les choses ! Et quand on commence à avoir peur pour l’eau, la bouffe et tout le reste, c’est d’abord la psychose et ensuite la guerre (les références en la matière sont malheureusement légion)

Alors oui : chacun d’entre nous n’a que de faibles marges d’action. Mais cela ne signifie nullement que la société est impuissante ! A condition d’orienter la force du collectif vers un but précis et déterminé, en essayant de faire jouer les unes contre les autres toutes les forces qui veulent l’influencer. Influencer les influenceurs et les décideurs, telle est la force collective des citoyens quelque peu conscients.

Et pour finir sur une note réaliste : ne croyons pas bêtement que les choses redeviendront un jour ce qu’elles on été ! Même si l’homme disparait du jour au lendemain, plus rien ne sera comme avant. La forêt amazonienne, immense, inviolée, magique et merveilleuse…C’EST FINI !! Tout juste peut on faire en sorte de sauver ce qui peut l’être.

Astrale a dit…

ce sujet est source d 'inspiration, je vois..:-)
merci de tes commentaires Corto!