lundi 23 juillet 2007

"artiste résistant"...

A la question : qui je mettrais en face de Joséphine BAKER, la magnifique, sensible et courageuse artiste militante, j'ai répondu spontanément: Jean MOULIN.
Resistant actif et exemplaire, j'ignorais ceci.
ça fait du bien de se plonger de temps en temps dans l'absolu.

4 commentaires:

J.E a dit…

Je suis allé au chateau des Milandes, on peut y voir l'uniforme rongé par le temps que Baker portait lorsqu'on lui remis sa médaille. Avant de visiter "son chateau" je croyais que c'était juste une pin-up illuminé. Mais en plus d'étre une pin-up un peu illuminé elle était aussi une grande humaniste!

Astrale a dit…

oui, moi aussi je l'ai visité. C'est un très joli petit chateau où ont vécu tous les enfants adoptifs(nombreux) de Joséphine...

Anonyme a dit…

Une Humaniste... et une résistante... et une jolie plante qui possédait déjà, ce que Senghor et Césaire ont appelé "la négritude"...

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Astrale a dit…

"Selon Senghor, la Négritude transcende les divisions entre les Arabes, les Négro-Africains et la diaspora et qui annonce l'émergence d'une forte présence noire dans le monde. « La négritude est un fait, une culture. C'est l'ensemble des valeurs économiques, politiques, intellectuelles, morales, artistiques et sociales des peuples d'Afrique et des minorités noires d'Amérique, d'Asie et d'Océanie. » Pour Senghor, la culture noire tire sa force de sa proximité avec la nature et avec ses ancêtres, là où la culture occidentale s'en est coupée; le Noir est intuitif quand l'Européen est cartésien. Cette prise de position a soulevé maintes protestations. C'est ainsi que Jean-Paul Sartre lui-même n'avait pas hésité à parler de « racisme anti-raciste », persuadé que la négritude ne faisait qu'ajouter à la confusion. Mais il avait tort et ne pouvait comprendre que superficiellement. Le tigre a conscience de sa tigritude et cela ne peut être réduite à sa seule essence.
Aimé Césaire revenant sur la Négritude rappelle l'esprit de l'époque : "Imaginez dans les milieux parisiens, deux jeunes nègres qui s'interrogent. Cela, aujourd'hui, paraît évident, mais à l'époque cela ne l'était pas.". Mais avons-nous saisis véritablement la leçon de l'histoire ? Peut-on dire qu'aucune discrimination n'est à l'œuvre aujourd'hui ?
La Négritude comme conscience d'une histoire, d'une civilisation, d'une culture africaine, la Négritude comme combat politique sûr de son droit contre le colonialisme et l'idéologie des races, la Négritude comme philosophie de la réconciliation de l'homme noir humilié et offensé avec lui même. La Négritude c'est cet élan dont à tout moment et à toute époque, nous devrions nous inspirer, cet élan qui a consisté à fissurer irréversiblement le mur des suffisances de l'ethnocentrisme.
Au-delà de son caractère revendicatif, elle a été, elle est une attitude, celle de tous les peuples qui se mettent debout alors insidieusement tout est fait pour leur faire croire qu'ils n'ont plus d'histoire, plus de destin à vivre, "car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie, que nous n'avons rien à faire au monde. Récemment, Aimé Césaire disait: «La culture, c'est tout ce que l'homme a inventé pour rendre le monde vivable et la mort affrontable»."

Intéressant Nebo, merci!