mercredi 25 juin 2008
l'héroïne nage
L’aube naissant l’avait éveillée tôt. Elle qui aimait se prélasser dans ses draps d’habitude, se leva d’un bon. Elle n’avait pas envie de sentir ses pensées prendre le pas sur cette énergie nouvelle qu’elle sentait ce matin là. Pourtant son esprit fut rapidement encombré de multiples songes un peu mêlés et confus. Elle décida de ne pas lutter...après avoir avalé en hâte son bol de café au lait, elle occupa une bonne partie de sa journée à essayer d’adoucir cette mélancolie qui s’emparait à nouveau d’elle.
Dans l 'après midi, alors que le soleil commençait à décliner, elle enfila son maillot de bain et s’installa sur la plage.
Matteo, un enfant italien de 3 ans s’était approché d’elle en souriant. Il l’avait appelé mama...le père amusé avait repris son fils en lui expliquant que cette dame n’était pas sa maman...elle l’avait regardé sans doute avec amusement et en souriant. L’enfant avait insisté...elle lui avait caressé les cheveux en dodelinant de la tête. L’enfant avait compris son erreur mais fit mine de ne pas céder...il insista encore...le père devint confus...et se trouva presque en faute lorsque son épouse intervint.
Situation cocasse.
Elle plongea alors assez rapidement dans le flot bleu qui la saisit. L’eau était encore un peu fraîche. la saison était en retard. Cette année là, l’été se faisait désirer.
Elle avançait facilement. Personne devant elle, juste l’immensité de la mer. Elle se laissait porter pas l’eau, Les vagues s’amusaient à la bousculer avec régularité. Elle avançait à grandes brassées, Elle passa la langue sur ses lèvres pour goûter le sel.
Elle n’avait plus pied.
L’eau était devenue inquiétante .
Profondeur opaque que les algues noires venait encore assombrir.
Elle ne craignait pas l’eau. Elle savait parfaitement nager. Elle avançait encore, s’éloignant encore plus de la plage bruyante et mouvementée. Les voix s’estompaient, le silence commençait à l’envelopper. Elle entendait juste un léger cliquetis des vagues, même le bruit du déferlement de l’eau sur le bord était étouffé.
Elle souriait au ciel.
C’est à ce moment précis qu’elle se sentit bien.
Loin de tout, loin du tumulte, loin des autres.
Son corps ne faisait plus qu’un avec l’onde. Même l’idée de méduses dont on lui avait parlées, ne l’affolait pas. Elle sentait que rien ne pouvait lui arriver; les méduses danseraient avec elle, évitant de lui inoculer leur venin brûlant.
Elle flottait...
Elle avait épousé la nature.
Elle décida de revenir vers la plage. Là, elle remarqua à quel point le paysage qui s’offrait à sa vue était magnifique: les lauriers roses , les bougainvilliers plus fleuris les uns que les autres, les pins parasols d’un vert ardent.
Elle rentra tranquillement.
Elle décida de couper son téléphone...
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2 commentaires:
C'est vraiment excellent ces textes sur l'"héroïne". Il y juste la distance que j'aime. Je t'embrasse.
Merci beaucoup Ariaga, je t'embrasse aussi.
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