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Ah, c'était bien cette balade pont des arts, un soir.
l'air était doux et pourtant, c'était encore l'hiver,
il y a quelque jours. Le printemps se fait appeler Désiré.
J'y ai vu des gens, de toutes sortes, jongleurs et musiciens, de toutes couleurs,de tous pays. Oui, c'était bien.
Scheiro nous a pondu
un bon billet sur la xénophobie ordinaire.
Là, sur le ponts des arts, ça se mélange darre-darre.
Et pourtant oui, il a raison de faire remarquer que la discrimination est toujours présente, salement. Je dis aussi que malgré quelques"humains" tolérants ou tendres envers leurs "frères" en humanité, il en est encore (et ils sont nombreux), à critiquer, railler, détester les autres "étranges"parce que différents.
Je confie que je rencontre aussi des tas de gens qui font des progrès par rapport à cette attitude convenu "d'ensouchés" méprisants et lourds.
Je pense qu'il y a de l'espoir.
D'ailleurs, dans mon cabinet de consultation, les femmes, qui partagent le même sort, celui d'attendre un enfant avec ce que cela peut comporter d'angoisses,les femmes de tout niveau social(femmes qui travaillent, d'autres étudiantes, ou une autre chômeuse, mère au foyer), femmes de toutes nationalités (Afrique noire, Kosovo, Asie, Afrique du Nord, France), ces femmes donc, se mélangent allègrement.
Et je ne fais pas de tri, quand je les regroupent pour leur préparation à la naissance! Beaux meli-melo...et finalement, règnent l'entente, le respect. Elles partagent un destin commun, celui d'attendre un enfant...et cela les rapproche, leur fait oublier leurs différences ethniques...d'un côté comme de l'autre.
Voilà, je crois que lorsque l'on partage une problématique commune, on est "obligé" de se rapprocher. L'attente d'un enfant n'est pas source uniquement de bonheur béat.
Cela inquiète aussi.
Je continue dans ce sens. Pour moi, le sang est du même rouge dans le coeur de chacune...je ne ferai jamais de différence quant aux soins que j'apporte à chacune.
"On est responsable de ce qu’on n’a pas essayé d’empêcher", disait (en substance) JP Sartre.